À l’occasion de la Journée mondiale des Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI), l’IHU Infiny et le CHRU de Nancy ont organisé une conférence sur les actualités et les perspectives en matière de soin et de prise en charge des patients.
En ouverture, le Professeur Christian Rabaud, directeur par intérim de l’IHU Infiny, a présenté l’Institut et réaffirmé ses trois objectifs fondamentaux : permettre aux patients atteints de MICI de vivre une vie normale, réduire les délais de diagnostic et l’errance médicale, et favoriser l’émergence de solutions durables vers une guérison.
Mireille, déléguée régionale de l’AFA Crohn RCH Lorraine a présenté l’association, qui œuvre depuis 43 ans au service des patients atteints de MICI, et l’ensemble de ses actions locales et nationales. Partenaire privilégié de l’IHU Infiny, l’AFA suit de près les programmes de recherche et de prise en charge des MICI, apportant un soutien essentiel aux projets portés par l’Institut.
Les actualités et perspectives dans la prise en charge des patients atteints de MICI
Le Dr Marie François, gastro-entérologue au CHRU de Nancy, est intervenue pour faire un état des lieux des connaissances et traitements actuels.
Elle a d’abord dressé un panorama épidémiologique : les deux principales formes de MICI, la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, concernent aujourd’hui une population quasi équitable (52 % pour la rectocolite hémorragique et 48 % pour Crohn), avec une légère prédominance féminine.
L’incidence de ces maladies a fortement progressé au cours des deux dernières décennies, en particulier chez les jeunes, avec 15 à 20 % des cas touchant des enfants ou adolescents. Cette tendance s’explique par la combinaison de facteurs génétiques (plus de 150 gènes prédisposants identifiés) et environnementaux. Le tabac, en particulier, a été souligné comme un facteur aggravant de la maladie de Crohn, augmentant les risques de complications, de recours à la chirurgie et de récidive.
Le Dr François a ensuite présenté les traitements, notamment les biothérapies, qui permettent un meilleur contrôle de l’inflammation et une amélioration significative de la qualité de vie des patients. Elle a insisté sur l’importance d’une approche personnalisée, prenant en compte les spécificités de chaque patient en termes de tolérance, d’efficacité et de sécurité des traitements.
Plusieurs projets de recherche ont été évoqués, dont le développement de nouvelles thérapies ciblées actuellement en phase d’essais cliniques. Ces travaux nourrissent des espoirs concrets pour optimiser la prise en charge et, à terme, améliorer durablement le quotidien des personnes atteintes de MICI.
En ce 19 mai, nous sommes fiers d’avoir pu organiser, aux côtés de l’AFA Crohn RCH et du CHRU de Nancy, une conférence destinée aux patients. Ces échanges riches ont permis de renforcer le lien entre recherche, soins et accompagnement, en soulignant les ressources disponibles pour mieux vivre avec ces maladies au quotidien.