Recherche fondamentale et translationnelle

Un programme scientifique pour comprendre, cartographier et ouvrir la voie à la médecine de précision

L’IHU Infiny incarne une vision ambitieuse de la mĂ©decine de demain en matière de MICI, en adoptant une approche interdisciplinaire et centrĂ©e sur le patient. L’IHU fĂ©dère les efforts de chercheurs, professionnels de santĂ©, et patients, et s’appuie sur des partenariats diversifiĂ©s avec le secteur industriel et les acteurs de l’innovation.

L’ambition et la portĂ©e du programme scientifique de l’IHU Infiny ont Ă©tĂ© des catalyseurs dans la sĂ©curisation de financements publics importants pour son dĂ©marrage. Ces investissements initiaux tĂ©moignent de la confiance accordĂ©e Ă  l’Institut et Ă  son potentiel de contribuer significativement Ă  l’avancement de la mĂ©decine et de la santĂ© publique.

Pour autant, c’est une mobilisation dans la durée qui assurera la pérennité de ces initiatives longues et coûteuses. Avec un budget global du projet sur 10 ans estimé à plus de 100M€, le soutien apporté dans le cadre du mécénat et des partenariats sera précieux pour aider l’IHU à relever les défis futurs et à transformer les découvertes en solutions concrètes pour les patients.

Le programme scientifique Infiny a pour objectif de faire avancer la recherche pour comprendre les mécanismes de l’inflammation chronique dans les MICI, permettre des diagnostics précoces, prévenir les complications, cartographier de manière exhaustive les dommages causés par ces maladies et ouvrir de nouvelles voies de traitement.

Les projets phares incluent une cartographie fonctionnelle approfondie du microbiote, la compréhension des facteurs environnementaux et modifications épigénétiques, l’analyse des composants cardiovasculaires, l’identification des marqueurs moléculaires et cellulaires.

Analyse du microbiote

WP1 – Compréhension des mécanismes physiopathologiques des MICI

Responsables : Benoît CHASSAING (Inserm, Institut Pasteur) et Djésia ARNONE (Inserm, NGERE)

Responsable : Benoit CHASSAING (U1306, Institut Pasteur)
Étudier l’influence de la diversitĂ© du microbiome intestinal sur la progression des MICI et explorer la modulation du microbiome comme stratĂ©gie thĂ©rapeutique. Les efforts de translation visent Ă  crĂ©er des thĂ©rapies modulant le microbiote telles que les probiotiques, les prĂ©biotiques ou les interventions diĂ©tĂ©tiques. L’efficacitĂ© de ces thĂ©rapies sera testĂ©e dans des essais cliniques, en mettant l’accent sur leur sĂ©curitĂ©, leur efficacitĂ© et leur impact sur la qualitĂ© de vie des patients.

Responsable : Djésia ARNONE (U1156, Ngere)
Identifier les facteurs environnementaux et les modifications épigénétiques qui, seuls ou combinés, ont le potentiel de modifier ou de provoquer la pathogenèse des MICI. Une fois identifiés, leurs propriétés pathogènes directes seront évaluées sur des modèles cellulaires et animaux dans le cadre d’études ultérieures.

Responsable : Jérémy LAGRANGE (U1116, DCAC)
Élucider l’interaction entre l’immunothrombose et la résolution de l’inflammation pour restaurer l’homéostasie normale de l’immunothrombose, réduisant les complications de la maladie et favorisant la rémission à long terme chez les patients.

Responsables : Benoit CHASSAING et Djésia ARNONE
Identifier les marqueurs moléculaires et cellulaires de normalité et de dommages systémiques. Une fois identifiés, ces marqueurs de dommages systémiques (cibles d’intérêt) seront utilisés dans la surveillance de la maladie ou comme cibles thérapeutiques.

Photo de l'Ă©quipe de recherche fondamentale

WP2 – Imagerie de précision permettant la chirurgie et la médecine de précision

Responsables : Freddy ODILLE, ( IADI, Université de Lorraine) et Valérie LAURENT (CHRU de Nancy)

Effectuer une cartographie approfondie des lĂ©sions de la maladie de Crohn (y compris les lĂ©sions pĂ©rinĂ©ales) en utilisant de nouvelles sĂ©quences IRM et une histologie IRM virtuelle, et dĂ©velopper un indice IRM de l’inflammation/de la fibrose.

DĂ©velopper un Ă©lectro-entĂ©rographe, une solution innovante et non invasive pour surveiller la fonction intestinale en utilisant son activitĂ© Ă©lectrique. Les solutions mĂ©dicales basĂ©es sur des textiles, seconde peau, pour l’Ă©lectro-entĂ©rographie seront utilisĂ©es pour discriminer entre l’inflammation et la fibrose, estimer la rĂ©ponse au traitement, et prĂ©dire les poussĂ©es aiguĂ«s..

DĂ©ploiement et diffusion des outils d’imagerie de prĂ©cision dĂ©veloppĂ©s

WP3 – Thérapies personnalisées, approches non pharmacologiques et prédiction de l’efficacité de la réponse thérapeutique

Sous la coordination de Benoît CHASSAING, Direction scientifique Recherche fondamentale de l’IHU (Inserm, Institut Pasteur) et David MOULIN (UL-CNRS IMOPA)

PrĂ©dire la susceptibilitĂ© du patient aux facteurs diĂ©tĂ©tiques et sa rĂ©activitĂ© Ă  l’intervention thĂ©rapeutique.

Développement de stratégies thérapeutiques alternatives en concentrant les efforts sur la modulation de la fonction du microbiote

Étude individualisĂ©e in-vivo corps entier de la biodistribution des biothĂ©rapies.  Test compagnon permettant d’optimiser le traitement (Ă©ligibilitĂ©s du patient, choix de la meilleure molĂ©cule, adaptation des doses, …).

Développement d’un système ex-vivo et suivi in situ de l’évolution biochimique

WP4 – Suivi à domicile et détection précoce des poussées de la maladie de Crohn

Sous la coordination de Laurent PEYRIN-BIROULET, PU-PH, CHRU de Nancy, Directeur IHU Infiny, et Bénédicte CARON, MCU-PH, CHRU de Nancy, Direction scientifique Recherche clinique IHU

CrĂ©er un nouvel outil de type « chatbot » pour les patients, offrant des fonctionnalitĂ©s telles que l’enregistrement, des rappels, des requĂŞtes directes et des conversations informelles.

Développer de nouveaux outils (marqueurs visuels et vocaux) pour identifier précocément les poussées de la maladie de Crohn et intervenir dès les premiers stades.

Permettre une intervention précoce et une confirmation des poussées à domicile.

Déterminer si un patient doit subir des tests spécifiques, améliorant ainsi le processus diagnostique et les interventions thérapeutiques.

Créer une application de surveillance à domicile scalable et adaptable destinée aux patients atteints de maladie de Crohn, en partenariat avec l’AFA Crohn RCH.

WP5 – Programmes de soin et prévention

Sous la coordination de Laurent PEYRIN-BIROULET, PU-PH, CHRU de Nancy, Directeur IHU Infiny, et Bénédicte CARON, MCU-PH, CHRU de Nancy, Direction scientifique Recherche clinique IHU, et Nelly AGRINIER, UL/INSERM – UMR 1319 INSPIIRE
En partenariat avec l’AFA Crohn RCH

Construire un parcours global  pour amĂ©liorer les soins des patients atteints de MICI. Le dĂ©veloppement et les tests pilotes du programme intègrent le champ de l’application du RHU I-DEAL (maladie de Crohn).

CrĂ©ation de la plateforme Infiny,  constituĂ©e d’un lieu physique pour les consultations et la recherche, intĂ©grĂ© Ă  une hub virtuel (tĂ©lĂ©surveillance, tĂ©lĂ©expertise, tĂ©lĂ©consultation) pour Ă©tendre la portĂ©e des mesures prĂ©ventives et garantir l’engagement continu des patients.

Valider la faisabilité de la mesure de la calprotectine fécale par les médecins généralistes (CALPRO GP) dans la détection des MICI chez les patients souffrant de troubles intestinaux fonctionnels (impliquant 200 médecins généralistes et 690 patients), avant de mettre en œuvre une étude à plus grande échelle pour déterminer si le parcours CALPRO peut être appliqué de manière routinière.

Évaluer l’efficacitĂ©, l’efficience et la mise en Ĺ“uvre des programmes de prĂ©vention. Cela inclut des conceptions d’Ă©tude sur mesure, des rĂ©sultats spĂ©cifiques et diversifiĂ©s, tels que les rĂ©sultats rapportĂ©s par les patients et les mesures de l’expĂ©rience patient, et une comprĂ©hension nuancĂ©e de l’impact du contexte sur les rĂ©sultats des programmes.

Lancer une campagne de prévention à grande échelle visant à éduquer la population générale sur la préservation de la santé intestinale quotidienne. Une telle recherche aidera également à identifier les facteurs de risque des MICI, facilitant ainsi les mesures préventives ciblées parmi les populations à haut risque et les encourageant à rechercher un dépistage.

WP6 - Cohorte Infiny et données

Recrutement de 2 000 patients atteints de MICI et de 1 000 volontaires sains dans un délai de 10 ans

Construire un entrepôt de données complet qui intégrera des données d’imagerie, des résultats biologiques, des dossiers d’endoscopie, des résultats d’échographie à distance et données multiomiques (en coordination avec l’entrepôt de données de santé  mis en place par le CHRU de Nancy).

Les unités et les plateformes

L’unitĂ© DĂ©faillance Cardiovasculaire AiguĂ« et Chronique (DCAC) occupe une position leader en recherche clinique (vieillissement, tĂ©lomères, insuffisance cardiaque, maladies vasculaires chroniques inflammatoires acquises et sepsis) et expĂ©rimentale dans la mĂ©canotransduction (rigiditĂ© artĂ©rielle), les thrombophilies et l’immunoinflammation (TREM-1 et les rĂ©solvines). Elle est structurĂ©e en deux Ă©quipes : ĘşRigiditĂ© vasculaire – inflammation – thromboseĘş et ĘşMĂ©decine personnalisĂ©e de l’insuffisance cardiaque et du vieillissement cardiovasculaireĘş.

L’unité d’Imagerie Adaptative Diagnostique et Interventionnelle IADI (UL-INSERM U1254) est spécialisée en IRM. Grâce à ses compétences pluridisciplinaires allant de l’électronique, l’instrumentation et la physique de l’IRM au traitement avancé du signal et machine learning, le laboratoire a acquis une position de leader dans la conception d’instrumentations compatibles IRM et pour le développement de nouvelles méthodes d’acquisition et de reconstruction IRM. 

L’unité IngĂ©nierie MolĂ©culaire et Physiopathologie Articulaire s’appuie sur une variĂ©tĂ© d’expertises permettant de rĂ©aliser des Ă©tudes Ă  l’échelon molĂ©culaire, structural, cellulaire, ou intĂ©grĂ©. Elles sont complĂ©tĂ©es par une recherche translationnelle pluridisciplinaire en thĂ©rapie cellulaire, mĂ©decine rĂ©gĂ©nĂ©rative et dans le domaine des maladies inflammatoires chroniques, qui s’Ă©tend de la production de cellules souches ou immunitaires de grade clinique Ă  visĂ©e antivirale ou anti-rejet de greffe, Ă  la conception de biomatĂ©riaux de substitution Ă  visĂ©e vasculaire ou ostĂ©oarticulaire et leur caractĂ©risation par des techniques d’imagerie, en passant par l’Ă©tude des facteurs physiopathologiques liant les maladies inflammatoires articulaires et digestives.

L’unitĂ© Adaptation, mesure et Ă©valuation en santĂ© – Approches interdisciplinaires (APEMAC) travaille sur quatre thèmes transversaux co-construits et pilotĂ©s par les chercheurs des Ă©quipes Mesures et Interventions Complexes en SantĂ© (MICS) et Adaptation, comportements de santĂ© et prise en charge psychologique (EPSAM). Les recherches thĂ©matisĂ©es suivent des axes touchant aux domaines de la prĂ©vention et promotion de la santĂ©, des soins mĂ©dicaux et psychothĂ©rapeutiques, de l’organisation des services et parcours de santĂ©. Une rĂ©flexion mĂ©thodologique est organisĂ©e dans un thème Concepts et mĂ©thodes autour des interventions complexes en santĂ© d’une part, et mesures de santĂ© perçue d’autre part.

L’unité Nutrition-Génétique et Exposition aux Risques Environnementaux (NGERE) concentre son activité de recherche sur les trajectoires du vieillissement normal et pathologique, notamment en lien avec le métabolisme des monocarbones et des micronutriments et l’épigénome. Nous développons des études précliniques sur des traitements innovants des maladies rares, de la stéatohépatite et des maladies chroniques inflammatoires intestinales, en collaboration les sociétes PAT, Inotrem, Aprofol.
Le projet scientifique de l’unitĂ© s’appuie sur la forte implication de l’unitĂ© dans l’environnement rĂ©gional, national et international, dans le FHU ARRIMAGE, le programme d’impact intitulĂ© GEENAGE de l’I-Site LUE Lorraine University of Excellence, le projet rĂ©gional OMAGE et trois projets internationaux : NuttMed, DIFAMEM et Euronanomed.

Rechercher