L’IHU Infiny, financé à hauteur de 10 millions d’euros dans le cadre de l’appel à projets IHU3 de France 2030, a pour but d’améliorer significativement la vie des patients atteints de Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin (MICI). Ces maladies, en forte augmentation, touchent près de 300 000 personnes en France et plus de 10 millions dans le monde. Les défis comprennent l’identification des causes de ces maladies, la réduction des délais de diagnostic et l’amélioration des traitements pour limiter les hospitalisations et les dommages intestinaux irréversibles. Les coûts associés aux MICI représentent un poids financier majeur pour les systèmes de santé, avec des dépenses atteignant 1,2 milliard d’euros en France, selon l’Assurance Maladie, en plus des coûts indirects comme l’absentéisme et la baisse de productivité.
Face à cet enjeu majeur de santé publique, une réponse globale est nécessaire. C’est l’objectif de l’IHU Infiny qui réunit chercheurs, professionnels de santé, soignants et entreprises dans une approche multidisciplinaire autour de ces maladies chroniques. Structuré pour accélérer l’innovation médicale dans le traitement des MICI, il vise à transformer la prise en charge des MICI par un diagnostic précoce et précis, et une médecine personnalisée adaptée aux besoins individuels des patients.
La rencontre a dans ce cadre permis de présenter les avancées actuelles et de discuter des prochaines étapes pour faire de l’IHU Infiny un leader mondial dans la recherche sur les MICI.
La réunion a été ouverte par Arnaud Vanneste, directeur général du CHRU, Alain Hehn, Vice-président du Conseil scientifique de l’Université de Lorraine, et Eric Simon, délégué régional de l’Inserm.
Le Professeur Laurent Peyrin-Biroulet, directeur de l’IHU, a ensuite détaillé la vision de l’institut, mettant en lumière l’intégration de la recherche, de l’éducation et des soins cliniques, et l’importance de placer le patient au cœur du programme.
Conduites par les équipes de l’IHU, les discussions ont permis d’explorer les projets de recherche translationnelle et clinique de l’IHU, salués tant pour leur caractère ambitieux que pour les potentielles avancées qu’ils portent pour les patients (compréhension de l’impact des facteurs environnementaux, rôle du microbiote, imagerie de précision, intelligence artificielle pour une détection plus précoce des MICI, programme de prévention et de suivi à domicile…).
Les interventions du Pr David Laharie, président du Getaid, et de la directrice générale de l’AFA Crohn RCH, Anne Buisson, ont illustré la force de la démarche collective qui porte l’IHU au service de la lutte contre les MICI.
La session s’est conclue avec les interventions d’Emmanuelle Simon, responsable Santé & Biotechnologies à l’ANR, et de Bahia Maioli, chargée de gestion administrative et financière, qui ont rappelé les modalités de suivi administratif, financier et scientifique de l’IHU Infiny.
Merci aux intervenants pour leurs présentations :
Pr Laurent PEYRIN BIROULET
Dr Djésia ARNONE, Inserm-NGERE
Dr Jeremy LAGRANGE, Inserm-DCAC
Dr Benoît CHASSAING, Institut Pasteur
Dr Émilie VIENNOIS, Inserm-CRI
Pr Gilles KARCHER, Nancyclotep
Pr Halima ALEM-MARCHAND, Institut Jean Lamour
Dr David MOULIN, CNRS, IMoPA
Pr Valérie LAURENT, Radiologue, CHRU de Nancy
Dr Freddy ODILLE, Inserm- IADI
Dr Bénédicte CARON, Gastro-entérologue, CHRU de Nancy
Pr Cédric BAUMANN, CHRU de Nancy, Ecole de santé publique
Dr Marine BECK, plateforme investigation clinique MICI, CHRU de Nancy
Le projet Infiny bénéficie d’une aide de l’État gérée par l’Agence Nationale de la Recherche au titre de France 2030 portant la référence ANR-23-IAHU-0012