Le 15 octobre, l’IHU Infiny a réuni à Nancy chercheurs, cliniciens et partenaires pour la deuxième édition de son colloque scientifique FUTURES.

Une journée riche en échanges autour d’un même objectif : mieux comprendre l’axe intestin-cerveau en lien avec l’alimentation et l’environnement pour faire progresser la recherche et le soin dans le domaine des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI).
Francisca Joly (Hôpital Beaujon, AP-HP) a ouvert la journée avec une présentation claire et vivante sur l’intestin comme « second cerveau ». Après avoir évoqué la diversité du microbiote, elle a montré comment cet écosystème intérieur influence notre immunité, notre métabolisme et même nos émotions, offrant une lecture à la fois scientifique et accessible de ce dialogue entre intestin et cerveau.
Charles Bernstein (Université du Manitoba, Winnipeg, Canada) a ensuite abordé la question de la fatigue chronique, souvent sous-estimée dans les MICI, en lien avec les rythmes circadiens, le stress et leur impact sur les déséquilibres du microbiote.
Bruno Bonaz (CHU Grenoble) a présenté les effets anti-inflammatoires prometteurs de la stimulation du nerf vague, tandis que Malvyne Rolli-Derkinderen (TENS, Inserm-Université de Nantes) a mis en lumière le rôle du système nerveux entérique dans la protection de la barrière intestinale.
Les recherches d’Émilie Viennois (CRI, Inserm-Université Paris Cité) ont ouvert de nouvelles perspectives sur les microARN dans le développement de l’interface entre l’hôte et le microbiote dès les premiers jours de vie. Xavier Hébuterne (CHU de Nice) a souligné le rôle central de la nutrition dans la prévention et la prise en charge des MICI. Il a montré que certains régimes, comme le régime méditerranéen et la réduction des aliments ultra-transformés, peuvent favoriser une meilleure évolution de la maladie.
L’après-midi a aussi mis à l’honneur l’expertise du site nancéien en imagerie et intelligence artificielle, avec les travaux de Valérie Laurent (CHRU de Nancy), Freddy Odille (IADI, Inserm-Université de Lorraine) et des équipes du laboratoire IADI, de l’Université de Lorraine et du CIC-IT. Leurs projets contribuent au développement d’une médecine plus précise et moins invasive facilitant ainsi un parcours de soin plus fluide et personnalisé pour les patients.
De la biologie moléculaire à la clinique, FUTURES 2025 a illustré la vocation de l’IHU Infiny :
- Miser sur la recherche pour améliorer le soin
- Prendre en compte l’impact de la nutrition et de l’environnement dans le développement de la maladie et sa prise en charge
- Promouvoir une approche globale de la santé intestinale, ouverte sur la prévention et la médecine de précision.
Autant de pistes qui placent l’IHU Infiny au cœur d’une dynamique où science, innovation et société avancent ensemble pour repenser la santé digestive.



